Avantages salariés

PSE : étiquettes et savoir-vivre

Chez Antoine, Lilian Durieu et ses trois collaboratrices sont chez eux ou presque, à quelques pas des locaux de Plein Sud Etiquettes. Et la conversation, commencée « en promenant » vers le restaurant, court agréablement sur les vertus de la province, la confection du foie gras et l’intérêt de la sieste...
#Bien-être salarié #Alimentation #Déjeuner
14 décembre 2016

Chez Antoine, Lilian Durieu et ses trois collaboratrices sont chez eux ou presque, à quelques pas des locaux de Plein Sud Etiquettes. Et la conversation, commencée « en promenant » vers le restaurant, court agréablement sur les vertus de la province, la confection du foie gras et l’intérêt de la sieste... mais aussi l’évolution des métiers de l’imprimerie, et les nouvelles exigences des clients à satisfaire.

Au détour de la route, sur les crêtes du Lauragais, une image saisissante : la chaîne des Pyrénées, enneigée, apparait dans toute sa splendeur, malgré la centaine de kilomètres qui nous en sépare. Après une semaine de restriction de circulation en région parisienne, la vision a de quoi réjouir, à la fois pas sa beauté... et par la transparence de l’air qui la rend possible.

L’arrivée à Auterive avec son marché « au gras » en ce vendredi de décembre, puis au restaurant Chez Antoine prolonge le dépaysement. Et c’est avec plaisir que nous nous attablons aux côtés de Lilian Durieu, fondateur de Plein Sud Etiquettes, une TPE spécialisée historiquement dans l’édition d’étiquettes adhésives (procédé Flexo). Trois de ses collaboratrices, Christine Mesquida, opératrice pré-presse, Marie-Carmen Chenin et Martine Grassi, toutes deux assistantes commerciales, l’ont accompagné. Côté Edenred, Morgane Bellanger a fait le voyage depuis Paris pour rencontrer ce client qui, en temps normal, échange surtout avec elle par téléphone, au moment de ses commandes de Tickets Restaurant®.

« En fait, nous sommes polyvalentes » s’amuse d’entrée de jeu Martine Grassi, bien décidée à taquiner son « patron ». « Mr Durieu nous demande de ne pas nous cantonner à un rôle unique mais de montrer de la réactivité et de l’initiative à chaque fois que nécessaire ». Marie-Carmen Chenin renchérit : « c’est d’autant plus nécessaire que l’entreprise a grandi. Avec l’intégration de deux petites structures, nous avons élargi la palette des services proposés. Et quand un client nous contacte pour une prestation qu’il connait déjà, nous avons souvent l’opportunité de lui faire découvrir les autres ».

Créée en 2001, PSE emploie désormais une petite vingtaine de collaborateurs, qui se répartissent entre les métiers de l’atelier, et ceux de l’administratif et du commercial. « Lorsque nous nous sommes installés ici, Auterive comptait moins de cinq mille habitants. La population a doublé depuis » explique Lilian Durieu. « Et travailler ici, plutôt qu’à Toulouse, présente de nombreux avantages ». Christine Mesquida, qui a rejoint l’entreprise depuis un an, est bien d’accord : « Mes filles me le disent : depuis que je suis à quelques minutes de mon bureau, je suis plus sereine. Et agréable à vivre » ajoute-t-elle en riant.

Mais qu’on ne s’y trompe pas : la douceur de vivre n’empêche pas le professionnalisme. D’autant que les clients sont de plus en plus exigeants, même les plus petits d’entre eux. « Dans le sud de la France, nous servons historiquement des entreprises plus petites que nos confrères du Nord, qui ont notamment la clientèle des grands de l’agro-alimentaire » précise le fondateur de PSE. « Mais désormais, même le petit viticulteur nous demande des délais très contraignants, car lui-même est confronté aux contraintes de ses donneurs d’ordre, par exemple dans la grande distribution ».

Il reste tout de même du temps, pour sacrifier à quelques grandes traditions du Sud-Ouest, comme la recherche du meilleur producteur local de foie gras, ou l’organisation de repas festifs, qui voient l’ensemble des collaborateurs se retrouver... Chez Antoine justement. Lilian Durieu s’interroge pourtant sur la meilleure formule à trouver, maintenant que l’entreprise grandit et que les priorités des uns ne sont plus forcément celles des autres : « On va quand même faire le repas de Noël ensemble la semaine prochaine » se réjouit-il.

Alors que le déjeuner se termine, une question me vient : quid de la sieste dans cette région où de nombreux espagnols se sont installés et où la pause d’après-déjeuner est bien vivace ? « D’autant que dans pas mal de startups, et même chez Edenred, il y a des salles de sieste qui ont fait leur apparition » insiste à son tour Morgane Bellanger. La réponse se perdra dans le brouhaha de la fin de repas mais il nous a bien semblé entendre que la tradition mériterait d’être respectée....