Ressources Humaines

Etre heureux au travail, qu’est-ce que ça veut dire ?

De nombreuses entreprises ont pris conscience que des équipes motivées et heureuses au travail ont un effet positif sur la productivité et la performance globale. Mais comment les collaborateurs trouvent-ils leur bonheur ? Qu’est-ce qui compte le plus pour eux ?
#QVT entreprise #Bien-être salarié #Reconnaissance
20 mars 2017

De nombreuses entreprises ont pris conscience que des équipes motivées et heureuses au travail ont un effet positif sur la productivité et la performance globale. Mais comment les collaborateurs trouvent-ils leur bonheur ? Qu’est-ce qui compte le plus pour eux ? C’est ce qu’a voulu mesurer le cabinet Robert Half dans son nouveau rapport intitulé « Le bonheur au travail, tout le monde y gagne »

« Pour les salariés français, le bonheur au travail rime avec équité, accomplissement et fierté » : telles sont les conclusions de la nouvelle enquête diligentée par Robert Half, qui commence par une bonne nouvelle, puisque d’après l’enquête les salariés français sont globalement heureux au travail. Sur une échelle de 0 à 100, le score moyen est de 63,8.

Principales composantes du bonheur au travail

Parmi les principales composantes du bonheur au travail, les personnes interrogées placent en priorité :

  • Etre traité équitablement et avec respect (50,5%)
  • Le sentiment d’accomplissement (49,2%)
  • La fierté d’appartenir à l’entreprise (48,6%)
  • L’intérêt du poste (46,1%)

Une responsabilité conjointe

L’importance du bonheur au travail est reconnue par la grande majorité des personnes interrogées (91%). Beaucoup estiment que la satisfaction au travail relève de la responsabilité de tous, aussi bien du salarié que de l’entreprise (57%). Seuls 9% estiment que leur bonheur est uniquement entre les mains de leur patron.

L’argent ne fait pas le bonheur au travail

Le bonheur au travail ne va pas croissant uniquement en fonction du statut et du niveau de salaire. Le niveau d’études et la formation sont également des axes essentiels. Près d’un tiers (31%) des répondants seraient prêts à accepter un salaire inférieur à leurs prétentions pour décrocher le poste idéal.

Qui sont les plus heureux ?

L’étude présente de nombreux autres enseignements :

  • C’est dans l’informatique que l’on serait le plus heureux au travail. A l’inverse, les niveaux les plus faibles sont observés dans le secteur juridique – alors même qu’il s’agit du domaine où les salariés trouvent leur travail le plus intéressant !
  • Les salariés les plus jeunes (18-34 ans) sont ceux qui considèrent avoir le moins de liberté dans leur travail (65%) contre 70% des collaborateurs de 55 ans et plus.
  • Les salariés séniors souffrent d’un manque de retour constructif sur leur travail : seulement 28% d’entre eux affirment en bénéficier à la hauteur de leurs attentes (contre 48% chez les 18-34 ans). Ils sont également ceux qui affirment avoir le moins d’influence sur les décisions importantes (40% contre 52% chez les 18 – 34 ans).

Le relationnel, un ingrédient clé

Les interactions entre les collaborateurs et entre équipes tiennent un rôle clé dans le sentiment d’être heureux au travail. 81% des interrogés disent se sentir à l’aise avec les personnes avec lesquelles ils travaillent et interagissent chaque jour. Les salariés qui participent régulièrement à des réunions de travail semblent plus heureux, plus intéressés par leur travail et moins stressés. En comparaison, ceux qui n’y participent jamais sont les moins heureux et les moins intéressés…

Par rapport aux huit autres pays couverts par l’enquête, les Français sont ceux qui se montrent les plus satisfaits de leurs relations au travail, 66% estiment avoir des amis au travail. Et la même proportion se dit satisfaite de l’équilibre entre vie privée et vie professionnelle.

Dommage que la France arrive en bas du classement en matière de salaire : 38% estiment être justement payés contre 55% en Australie ou aux Etats-Unis…

Enquête réalisée par un institut de sondage indépendant pour Robert Half et menée auprès de 2000 salariés français au 3e trimestre 2016. Les résultats sont notamment segmentés par âge, taille de l’entreprise, secteur et région. L’enquête a également été menée en Australie, en Belgique, au Canada, en Allemagne, au Luxembourg, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis.