Ressources Humaines

Absentéisme : l'enquête IFOP

Selon une nouvelle enquête de l’IFOP, l’absentéisme relèverait davantage de facteurs sociaux que de questions de santé. Quelles en sont les raisons ? Quelles sont les conséquences pour l’entreprise ? Le point sur l’absentéisme.
#QVT entreprise #DRH #Santé
18 mai 2017

Selon une nouvelle enquête de l’IFOP, l’absentéisme relèverait davantage de facteurs sociaux que de questions de santé. Quelles en sont les raisons ? Quelles sont les conséquences pour l’entreprise ? Le point sur l’absentéisme.

L’absentéisme coûterait chaque année 60 milliards d’euros aux entreprises françaises (source : Ayming, ex Alma Consulting Group). L’IFOP a réalisé une enquête auprès d’un échantillon de 1291 personnes de 18 ans et plus actuellement en poste. L’institut a voulu mesurer les causes principales des arrêts de travail, et leurs conséquences sur la productivité de l’entreprise.

Des résultats contrastés

En 2016, près d’un actif en poste sur deux (41%) a été arrêté au moins un jour. Le chiffre passe à 15% pour ceux qui ont été arrêtés 10 jours et plus. Ces absences étaient-elles nécessaires ? Oui, à 80% - cependant pas moins d’un salarié sur cinq reconnaît qu’il aurait pu aller travailler au moment de son arrêt maladie… Un score particulièrement élevé chez les hommes (27%), les moins de 35 ans (28%), et les habitants de l’agglomération parisienne (36%).

13% des actifs avouent avoir sollicité des arrêts de travail pour d’autres raisons que leur santé. Ce chiffre s’élève à 21% dans les entreprises comprenant entre 50 et 199 salariés. Ils soulignent l’importance du relationnel au travail et du facteur humain, qui nécessitent de mettre en place des actions préventives. Mais pourquoi « prendre » un arrêt maladie quand on est en bonne santé ? L’enquête répond :

  • 21% en raison d’une surcharge de travail ou du non-paiement des heures supplémentaires ;
  • 19% par convenance personnelle ;
  • 18% par manque de motivation ou de reconnaissance au travail ;
  • 13% en raison d’un conflit avec un collaborateur ou un supérieur hiérarchique.

L’absentéisme nait donc souvent d’un sentiment de non-respect du droit du travail par l’entreprise (temps de travail, repos, salaire), d’une situation conflictuelle, ou de doutes professionnels. A l’exception des 19% d’actifs absents par convenance personnelle, les autres motifs peuvent être anticipés en amont par le management, l’écoute et le dialogue.

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Les absents ont-ils toujours tort ?

Près d’un tiers des actifs en poste (64%) estiment que leur travail a pu être pénalisé par les absences de collègues :

  • surcharge de travail,
  • horaires décalés,
  • voire changement de poste.

Cette estimation monte à 75% dans les entreprises de 20 à 49 salariés, qui du fait de leur faibles effectifs, voient l’organisation de leur activité plus impactée : elles manquent de ressources humaines pour pallier les absences.

Les salariés jugent séverement l’absentéisme et ses conséquences sur leur propre travail, mais aussi sur l’entreprise elle-même : 66% des salariés dont le travail a été pénalisé par les absences de collègues pensent qu’elles ont pu être préjudiciables aux performances de l’entreprise.

L’étude sur l'absentéisme au travail a été réalisée du 3 au 6 avril 2017. Vous pouvez la télécharger ici.