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Quelles sont les qualités d’un bon manager à l’international ?

Bien manager des équipes dans un pays étranger est presque un art. Pour affronter le choc des cultures, certaines qualités sont indispensables – à commencer par une grande ouverture d’esprit.
#DRH #Organisation
08 janvier 2018

Bien manager des équipes dans un pays étranger est presque un art. Pour affronter le choc des cultures, certaines qualités sont indispensables – à commencer par une grande ouverture d’esprit.

Selon vous, quelles sont les qualités pour être un bon manager à l’international ? D’après une étude conduite par ManPowerGroup*, six vertus essentielles sont requises pour être un bon manager à l’international, ou un leader global. L’adaptation, la créativité, la constance, le respect, la confiance, l’ambiguïté permettraient de s’intégrer avec succès. Il apparaît cependant difficile de posséder l’ensemble de ces qualités et diriger une équipe à l’étranger peut devenir une source de stress. L’anticipation est donc de mise.

La confiance du caméléon

« Rien n’est plus rapide que la vitesse de la confiance », écrit Stephen Richards Covey, auteur du best-seller Les 7 habitudes de ceux qui réussissent tout ce qu'ils entreprennent. Sans estime de soi, diriger des équipes s’avère une tâche bien difficile. Comment faire confiance et surtout, inspirer confiance, si nous demeurons sceptiques à l’égard de nous-même ? A l’étranger, comme dans son pays natal, il s’agit d’un liant vital pour souder les membres d’une équipe.

Deux autres éléments essentiels pour être un leader global influent : « Dans des environnements multiculturels, il faut savoir se maîtriser, être d'humeur égale, apprendre de ses erreurs (...) Ceux qui réussissent ne se laissent pas décontenancer », détaille l’étude de ManPowerGroup. D’après Lionel Prud’Homme, DRH adjoint de Carlson Wagonlit Travel, le manager à l’étranger est ce qu’on appelle un caméléon social : “Quelqu’un dont la nationalité s’est effacée au profit d’une forme de civilité”, décrit-il.

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Naviguer dans la brume

Quel que soit votre pays d'accueil, pour une durée ponctuelle ou un temps plus long, n’hésitez pas à mémoriser quelques gestuelles ou expressions verbales locales. Cela vous évitera des malentendus qui pourraient vous coûter cher. Par exemple, le poing fermé avec le pouce tendu - utilisé pour faire du stop ou pour signifier notre enthousiasme en France - est à proscrire en Iran. En effet, ce geste invite vos interlocuteurs persans… à aller se faire voir. Connaître les règles du savoir-vivre de votre pays d’accueil vous permettra de vous concentrer plus rapidement sur l’essentiel : diriger vos équipes. « Les leaders doivent êtres aptes à naviguer dans la brume », image de son côté ManPowerGroup. Anticiper et lever les ambiguïtés avec ses interlocuteurs étrangers fait partie des compétences du manager déraciné.

En connaissant les us et coutumes, vous éviterez tout manque de respect. l’apprentissage des mentalités et des cultures renforceront assurément votre capacité d'adaptation. Un vrai plus pour bien vivre son expatriation.

La botte secrète : le goût du risque

Le goût du risque et des challenges est plus que nécessaire pour devenir un leader global. Il vous permettra de dénicher de nouveaux talents, d’être à l’écoute de vos collègues, de vous renseigner spontanément sur certains sujets et ainsi, d’anticiper au mieux les besoins du terrain. Par conséquent, dynamisme, curiosité, créativité, mais aussi, investissement personnel, vous aideront à manager à l’étranger avec brio.

D’après la même étude, ceux qui se considèrent comme les plus créatifs – et qui donc seraient de bons leaders globaux - sont les Américains, les Anglais et les Brésiliens à l’inverse des Japonais, Français et Chinois, qui se remettent sérieusement en question dans ce domaine. Encore faut-il que la créativité ait la même signification aux quatre coins du monde…

Conférences. Les chroniques de l’interculturel par Laurent Goulvestre, conférencier et formateur, expert international et interculturel

*Près de 2000 dirigeants globaux, issus de 13 pays et représentant 134 secteurs d’activité, allant de la PME à la multinationale, ont été invités à définir les compétences-clés d'un leader interculturel et, autre originalité de l'étude, à s'auto-évaluer pour chacune d'entre elles.