Fiscal et Social

Baisse du tabagisme : la génération Y montre l'exemple

Bonne nouvelle ! Le tabagisme quotidien a diminué chez les jeunes hommes de 18 à 24 ans (44% en 2016 vs 35% en 2017*). Conséquence : le nombre de fumeurs de plus de 18 ans est tombé de 13,2 à 12,2 millions. La génération Y sera-t-elle celle de la lutte contre le tabac ?
#Droit du travail #Inspiration #Motivation salaries #Santé
31 mai 2018

Bonne nouvelle ! Le tabagisme quotidien a diminué chez les jeunes hommes de 18 à 24 ans (44% en 2016 vs 35% en 2017*). Conséquence : le nombre de fumeurs de plus de 18 ans est tombé de 13,2 à 12,2 millions. La génération Y sera-t-elle celle de la lutte contre le tabac ?

À la veille de la journée mondiale sans tabac, le 31 mai, la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s'est dite « heureuse » de cette baisse « historique » de la prévalence du tabagisme. Dans le cadre du Programme national de réduction du tabagisme 2014-2019, les pouvoirs publics ont pris des mesures significatives : augmentation du remboursement des substituts nicotiniques, campagne « Moi(s) sans tabac » en novembre, paquet neutre…  Si les chiffres sont positifs, la cigarette cause encore chaque année 73 000 décès prématurés et près de 30% de Français fument.

Une baisse encourageante… aussi au bureau

Si la France fait figure de mauvaise élève, en comparaison de ses voisins européens (l’Allemagne, l’Espagne, la Belgique, les Pays-Bas comptent un quart de fumeurs) le tableau n’est pas tout noir pour autant : le tabagisme quotidien a également régressé chez les femmes de 55 à 64 ans: 21% vs 18% en 2017. Un signe encourageant pour les années à venir.

Au bureau, la loi Évin avait déjà marqué un tournant : elle posait, dès 1991, le principe d'une interdiction de fumer dans tous les lieux affectés à un usage collectif, ainsi que dans tous les espaces collectifs de transport. Suite à cela, un nombre croissant d'employeurs a imposé l'interdiction totale de fumer, y compris à l’extérieur (terrasses ou jardins). C'est notamment le cas de Renault, Alcatel, IBM ou Dassault, rapporte Les Échos.

« Alors que la lutte contre le tabagisme est un enjeu majeur de santé publique, l'entreprise ne peut se dédouaner, attitude encore trop fréquente au sein des PME », constate Les Échos. « Plus qu'une question d'efficacité ou d'organisation interne, assurer la protection de ses collaborateurs est une question d'éthique. »

Lire aussi : Le tabac tue... l'ambiance

La technologie au service du sevrage ?

Depuis 2017, la cigarette électronique est également interdite au bureau. À noter qu’une baisse de son utilisation a été enregistrée dès 2014. Quant à la vraie cigarette, l’augmentation du prix du paquet en mars 2018 devrait contribuer à conforter cette tendance, les plus jeunes n’étant pas non plus les plus riches. Or à huit euros en moyenne le paquet, fumer au long cours devient coûteux, et pas que pour la santé.

La génération Y est en outre branchée high tech, et des applications pour arrêter de fumer, ce n’est pas ce qui manque sur les smartphones : Tabac info service, Quit Now, Kwit, Stop-tabac, Get rich or die smoking, arrêter de fumer deviendrait même un jeu d’enfant, ou presque…  Si l’on ajoute l’appétence des millenials pour l’écologie, le bio, le yoga, la méditation ou l’éthique, il ne fait plus de doute que leur désamour pour la cigarette ne pourra que se confirmer dans un avenir plus ou moins proche.

Cette inclination, ajoutée aux chiffres (en baisse) constatés chez les tout jeunes, permet de penser que les usages devraient évoluer de façon significative lorsque ces générations se rejoindront sur le marché du travail.

Une tendance qui pourrait bien faire école dès aujourd’hui en entreprise, auprès de collègues plus âgés. La pause cigarette n’était déjà pas en odeur de sainteté au bureau, elle pourrait bien devenir à terme une habitude dépassée, réservée à une poignée de vétérans à la mine un peu grise…

*Selon les données du Baromètre santé 2017 de Santé publique France

Journée mondiale sans tabac 2018 : une occasion d’arrêter de fumer, c’est souvent la bonne résolution du début d’année. Mais si vous ne l’avez pas tenue au lendemain de votre réveillon 2017, vous pourrez toujours profiter de la journée mondiale sans tabac du 31 mai 2018. Organisé chaque année par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), cet événement s’attache à souligner les risques sanitaires liés au tabagisme. La journée 2018 a pour thème : le tabac et les cardiopathies. Le tabagisme serait en effet la deuxième cause principale de maladie cardiovasculaire. À méditer…

Pour en savoir plus : http://www.who.int/campaigns/no-tobacco-day/2018/event/fr/