Ressources Humaines

Apprentis, alternants, une mine de jeunes talents 

À mi-chemin entre l’école et le milieu professionnel, la formation en apprentissage séduit. Alors que le gouvernement travaille sur une réforme pour la valoriser, les entreprises recrutent déjà activement les profils les plus prometteurs.
#Accompagnement du changement #Formation
09 août 2018

À mi-chemin entre l’école et le milieu professionnel, la formation en apprentissage séduit. Alors que le gouvernement travaille sur une réforme pour la valoriser, les entreprises recrutent déjà activement les profils les plus prometteurs.

La France ne croit pas assez en ses apprentis : en 2017, elle en comptait deux fois moins que chez ses voisins allemands, suisses ou autrichiens, c’est-à-dire 400 000 apprentis, soit 7% des jeunes. Pourtant, l’apprentissage semble être un réel remède au chômage. Deux tiers de ceux qui en bénéficient trouvent un emploi sept mois après la fin de leur formation.  

Pour susciter l’intérêt, le gouvernement planche actuellement sur une nouvelle réforme dans le domaine (simplification du dispositif, nouveaux circuits de financement, etc.). Certaines entreprises font d’ores et déjà une place d’honneur à ces talents en germe, telles que Chabas, qui montre l’exemple. 

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Renouveler les équipes grâce à l’alternance

La formation en alternance permet aux apprentis de se former tant sur le terrain, au sein de l’entreprise, qu’auprès du CFA (Centre de formation des apprentis) qui se charge de la formation générale et technique du jeune. Des allers-retours entre école et milieu professionnel, qui profitent à tous.

«  Sur 150 employés que compte notre entreprise, 10% de l’effectif est en apprentissage ou en contrat de professionnalisation, indique le dirigeant de Chabas, Pascal Bongiovanni. Spécialisée dans la vente et la location de véhicules professionnels, industriels, utilitaires, Chabas recherche des qualifications et compétences techniques bien précises, en mécanique ou en carrosserie par exemple ; et ce, en plus de ses besoins dans les secteurs tertiaires (ressources humaines, comptabilité, développement commercial, etc.). «  10% d’apprentis, c’est le fruit d’une politique engagée il y a trois ans, aujourd’hui arrivée à maturité », complète-il.

«  Au-delà d’un besoin en main-d’œuvre qualifiée, il a fallu pourvoir au remplacement de la génération des baby-boomers à la suite de leurs départs en retraite », explique le gérant à Manager Attitude. Un objectif qui parait atteint : «  Grâce à ces jeunes recrues, notre effectif a rajeuni, se félicite-t-il. L’âge moyen de nos équipes se situe actuellement à 36-37 ans  ». Un renouvellement des équipes réussi : «  Leur savoir-faire et leur nouveau regard contribuent également à enrichir et renouveler nos pratiques  », se félicite-il

Le maître d’apprentissage au cœur du dispositif

Le recrutement en alternance s’organise chaque année en mai, à l’occasion des journées portes ouvertes organisées par le Département. « Les jeunes sélectionnés sont placés en immersion dans l’entreprise pendant une dizaine de jours, période pendant laquelle on teste notamment leur savoir être, explique Pascal Bongiovanni […]. À l’issue de cette première phase, ils sont confiés à un maître d’apprentissage.

Un maître en relation tout au long de l’année avec le CFA  : «  Il a un véritable rôle de pivot entre l’école et le milieu professionnel. Ce point est crucial  », note Pascal Bongiovanni. Côté CFA, des enseignants qui travaillent en étroite collaboration avec la direction des ressources humaines, dès le recrutement, en passant par le suivi du cursus de l’apprenti au sein de l’entreprise, mais aussi dans ses relations avec l’école.

Des plans de carrière à la clé

«  De manière générale, notre entreprise est très impliquée auprès de ses apprentis, qu’elle n’hésite pas à accompagner dans la poursuite de leurs études.  » Chabas ne manque d’ailleurs pas d’opportunités à leur proposer  : elle dispose de huit sites en région PACA et Occitanie. «  Non seulement nous les recrutons, mais nous entendons les fidéliser en nous plaçant dans la perspective des dix ans à venir  », rapporte fièrement le dirigeant de Chabas.

Une annonce qui devrait encourager tous ceux qui sont favorables à la nouvelle réforme en faveur de l’apprentissage.    

L’#apprentissage est au #cœur de la nouvelle #chanson « On vaut de l’or » de @LisandroCuxi, lauréat @TheVoice_TF1 2017. @medef #formation #alternance ?https://t.co/Ob89XpS5ih

— IFRIA Bretagne (@IFRIABretagne) 18 juillet 2018