Avantages salariés

Y-a-t-il encore des rêveurs en entreprise ?

Le 27 janvier dernier, Capgemini Consulting et The Boson Project ont dévoilé les résultats d’une enquête portant sur le Rêve et l’Entreprise. Intitulée « La Boîte à Rêves », cette étude a été menée fin 2015 auprès de 2 500 Français et complétée d’entretiens qualitatifs auprès de 11 « grands témoins », dirigeants de grandes entreprises françaises.
#Bien-être salarié #Blurring
09 février 2016

Le 27 janvier dernier, Capgemini Consulting et The Boson Project ont dévoilé les résultats d’une enquête portant sur le Rêve et l’Entreprise. Intitulée « La Boîte à Rêves », cette étude a été menée fin 2015 auprès de 2 500 Français et complétée d’entretiens qualitatifs auprès de 11 « grands témoins », dirigeants de grandes entreprises françaises.

"Rêver en entreprise, c'est vital"

Contrairement aux idées reçues, l'association entre l’entreprise et le rêve a reçu un retour positif : 82 % des personnes interrogées considèrent que ce couple « matche ». Au-delà de la compatibilité entre les deux notions se dégage une impérieuse nécessité de les conjuguer. Ainsi, pour 62 % des répondants, rêver en entreprise est « vital », quand 36 % ont répondu que c’est simplement « un plus ». Seuls 1,5 % ont considéré que c’est « inapproprié ».

Ces chiffres très élevés n’annoncent-ils pas une revalorisation de l’entreprise, quelque peu décriée ces dernières années ? A l’ère du blurring, les Français veulent rêver dans leur vie professionnelle autant que dans leur vie personnelle : l’épanouissement est conçu de manière globale. L’entreprise, qui offrait jusqu’ici les moyens de vivre ses rêves « à côté », autrement dit dans sa vie personnelle, devient un lieu de rêve en soi.

Le rêve, moteur de l'engagement

L’enquête révèle l’importance du rêve comme moteur de l’engagement. A la question « Avez-vous besoin de rêver pour vous engager ? », 81 % des personnes interrogées ont répondu par l’affirmative. Au-delà de la quête de sens, les collaborateurs sont à la recherche de quelque chose qui les dépasse et les inspire.
Dans la réalité, tout n’est pas si rose. 42 % des répondants avouent ne pas rêver dans leur entreprise actuelle. En effet, rêver ne se décrète pas et, sans une culture facilitatrice, on ne peut pas rêver en entreprise. Seuls 37 % ont répondu que rêver dans leur entreprise était concrètement encouragé.

L’enquête a permis de dégager plusieurs profils types de collaborateurs qui ne demandent qu’à rêver leur entreprise :

  • les « Rêveurs moteurs » (57 % du panel), pour lesquels rêver est vital. Prêts à s’engager plus pour un projet qui fait sens, ils attendent de donner davantage pour leur entreprise demain ;
  • les « Belles au bois dormant » (23 % des répondants), qui sont majoritairement des collaboratrices ne trouvant pas dans leur entreprise la place pour rêver. La question est de comprendre comment leur donner la confiance qui leur manque.

Donner du temps au rêve

De quoi les salariés ont-ils besoin pour rêver ? Quelles que soient les classes d’âge, la première réponse est le temps. Aujourd’hui, les entreprises vont toujours plus vite - elles ont "peur du vide". Or, le rêve a besoin d’un espace dédié. Il faut laisser du temps au rêve !

Les résultats de l’enquête rappellent aussi l’entreprise à ses fondamentaux. Trois rouages permettent d’actionner la machine à rêves : le projet (déclinaison concrète du rêve), le manager (qui apparaît comme le facilitateur du rêve individuel), et le leader (garant du rêve collectif).
« On a besoin de gens qui rêvent et de gens passionnés, plus que d’experts. Le monde va trop vite. Le rêve est le plus important pour imaginer le monde de demain », résume Frédéric Tardy, directeur Marketing et Distribution du groupe AXA.